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Le Dr Belenotti revient sur les facteurs expliquant ce retard de prise en charge. Elle souligne notamment l'importance de la variabilité biologique liée au genre. Pour une même pathologie, la sémiologie peut en effet différer grandement entre patients masculins et féminins, une réalité encore insuffisamment intégrée dans nos raisonnements cliniques. Des biais persistants, inconsciemment liés aux représentations de genre, peuvent aussi interférer dans la démarche diagnostique.
Pauline Belenotti évoque également le concept de syndrome de Yentl, décrit en 1991 par la cardiologue américaine Bernardine Healy. Celle-ci a démontré que face à un infarctus, les femmes étaient diagnostiquées et traitées bien plus tardivement que les hommes, avec une surmortalité à la clé. Un exemple édifiant parmi tant d’autres.
La formation initiale des médecins doit davantage intégrer ces notions de « médecine genrée »
Pour Pauline Belenotti, il est urgent que la communauté médicale se saisisse du sujet. Elle appelle à développer les recherches sur les spécificités cliniques du genre féminin, encore trop peu étudiées, y compris dans le champ des maladies rares. L’objectif : mieux caractériser les présentations atypiques et réduire le retard diagnostique. La formation initiale et continue des médecins doit aussi davantage intégrer ces notions de « médecine genrée ».
Un épisode de podcast à conseiller à tous les professionnels de santé. Le regard incisif de Pauline Belenotti met en lumière nos angles morts et nos biais, pour nous aider à optimiser la prise en charge de nos patientes. Une démarche d'autant plus essentielle dans l'univers des pathologies rares, où l'errance médicale est déjà le lot commun de bien des malades, hommes et femmes confondus.
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En savoir plus sur le syndrome de Yentl